Compte-rendu du voyage à Nantes pour le Festival du cinéma espagnol (avril 2013), par Victoria Lavos

 Récit d'une expérience par Victoria Lavos.

Nous sommes le vendredi 5 avril, et c’est le cinéma espagnol qui nous réunis tous les six dans la Cité des Ducs. Nantes accueillait cette année encore, et pour la vingt-troisième édition, le Festival de Cinéma Espagnol. Diane, Julia, Guillem, José et M. Malavialle et moi-même avions pour objectif de rattraper en ce dernier week end le visionnage des films les plus attendus et vus au cours de ces deux semaines de Festival. La pluie ne nous a pas détourné(e)s de ce projet!

Pour être tout à fait fidèle à la chronologie, les quelques deux heures de train passées à papoter et à sympathiser ont précédé l’arrivée à l’auberge de jeunesse la Manu. Ancienne manufacture réaménagée, c’est une auberge que nous conseillerions tous, je crois, pour sa simplicité et son personnel agréable, à quiconque voudrait passer une nuit dans la préfecture de des Pays de Loire. Remettant à plus tard la visite du château des Ducs de Bourgogne, nous fonçons au Katorza, le cinéma nantais qui accueille le Festival. Il forme, avec le théâtre Graslin et l’espace Cosmopolis, un triangle géographique où nous avons passé le plus clair de ces trois journées. Il s’agissait d’alterner entre projections, discussions et détente.

Une cinquentaine de courts et longs-métrages se sont succédés et partagés les écrans du Katorza, dont la moitié était en lice dans les catégories suivantes : Prix Jules Verne, Prix du Jury Jeune, Prix du Public, Prix Opera Prima, Prix du Meilleur Documentaire et Prix Erasmus du Meilleur Court-Métrage. Les trois premiers prix réunissaient en compétition six films, auxquels nous nous sommes particulièrement intéressés : L’artiste et son modèle, de Fernando Trueba, Les enfants sauvages, de Patricia Ferreira, Miel d’oranges, d’Imanol Uribe, Le mort et être heureux, de Javier Rebollo, Una pistola en cada mano, de Cesc Gay, et Unité 7, d’Alberto Rodríguez. Résumer chacun des films serait fastidieux. Mieux vaut conseiller aux étudiants de les découvrir avec autant d’enthousiasme que nous l’avons fait. D’une manière générale, la sélection montrait un subtil mélange de beauté, d’art, d’amitié, d’amour, de rires, de folie, de réalité, de vie en guerre et de désilution. Les interventions de Trueba et de Ferreira en personne, des metteurs en scène de renom, ont beaucoup enrichi le Festival.

Ma tâche (et ma chance) toute particulière était de participer à cet événement en tant que membre du Jury Étudiant. Cette opportunité je la dois à l'initiative et aux conseils de Mme Pilar Martínez-Vasseur et de M. Renaud Malavialle, ainsi qu’à la sélection organisée par un comité indépendant, que de M. Boris Lessueur dirigeait pour le Festival. C’est une chance que je souhaite aux étudiants intéressés. LAZOS peut vous aider à proposer votre condidature. A votre tour de tenter votre chance en 2014!

Le dimanche 7 avril, je me retrouvai donc assise au second rang du théâtre Graslin. Devant moi, Imanol Uribe envoie des messages depuis son téléphone portable. Derrière moi, Javier Rebollo discute avec Cesc Gay. Je prends quelques secondes pour m’imaginer en Isabel Coixet ou Pilar Miró. Mais bien vite, on m'appelle sur la scène où je monte accompagnée des quatre autres membre du Jury Étudiant. Nous remettons le prix à Javier Rebollo, pour son road-trip argentin déjanté par lequel le fabuleux José Sacristán s’éloigne de la mort tout autant qu’il s’en approche. Il nous lance : « Sois locos », nous embrasse, prend la pose avec nous devant l’objectif et s’en va en me gratifiant d’un « adios, guapa ». Dans le wagon-retour, la fatigue de cet intense séjour n’arrive pas à effacer ces moments de notre mémoire et à nous empêcher de penser que nous y retournerons l’année prochaine.

Victoria